Daredjane, une écrivaine érotique
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Daredjane, écrivaine érotique aux multiples talents

C’est avec un immense plaisir qu’ensemble, grâce à votre sex-shop en ligne, Ruedesplaisirs, nous allons passer un petit moment chaleureux avec la talentueuse Daredjane, lauréate 2020 du prix de la Nouvelle Érotique à l’initiative de la maison d’édition au Diable vauvert et auteur de la nouvelle « La Veuve noire ». Vous pouvez télécharger ici : « La Veuve noire », c’est gratuit et ça prend deux minutes…

Daisy Calamité : Dans quoi s’inscrit « La Veuve noire », première nouvelle du recueil de nouvelles érotiques éditée Au diable vauvert ?

Daredjane : C’est dans le cadre d’un concours littéraire que j’ai écrit cette nouvelle : le Prix de la Nouvelle Érotique. Il s’agit d’un concours annuel créé en 2015 par l’association les Avocats du Diable et la maison d’édition Au diable vauvert et réservé aux écrivains ayant déjà été publiés. Outre le genre, érotique donc, le concours propose un véritable défi en imposant une triple contrainte aux candidats : un contexte de situation, un mot final, et une durée d’écriture réduite à une nuit. Il se déroule la nuit du passage à l’heure d’hiver, le contexte et le mot de la fin sont dévoilés à minuit, et les nouvelles doivent être envoyées par mail au plus tard à sept heures du matin. En 2020, le contexte était : « pendant qu’il est trop tard » et le mot de la fin : « avocat ».

D.C : Aviez-vous l’habitude d’écrire des textes érotiques avant de participer à ce concours ?

Daredjane : L’érotisme, ou plus précisément la sexualité avec tous ses travers et ses non-dits, a été longtemps mon sujet de prédilection, dès mes vingts ans. J’ai eu envie d’écrire tout ce qui ne l’était jamais, d’explorer les possibilités d’une poésie crue et loin des clichés, et de dire mes textes en public. Je me suis produite dans des cafés-théâtres pendant des années dans une seule en scène composée de mes nouvelles, monologues, récits, contes, sketchs, et autres poésies que j’ai rassemblés dans un recueil auto-édité intitulé Bouts Tabous, récits poérotiques.

D.C : Qui est Daredjane dans la vie ? Quelle femme êtes-vous ?

Daredjane : C’est difficile de répondre à ce genre de question. Je suis une femme bientôt cinquantenaire mais aussi une jeune maman, je suis une Parisienne de naissance qui s’épanouit sous le ciel étoilé des Cévennes, je suis une femme de plume qui vit surtout de la musique, je suis une femme de tête qui essaye d’être une femme de cœur. Je suis pleine d’espoir et de confiance en la vie, mais je suis aussi d’un pessimisme sans bornes quant à l’avenir du monde. Bref, je suis une femme en devenir, et pleine de contradictions !

D.C : Quel trait de caractère érotique vous caractérise le mieux ?

Daredjane : L’insatiabilité sans doute. Mon désir pour celui, ou ceux, que j’aime, est intarissable. Sans peur, sans limite, sans interdit, sans lassitude, constamment renouvelé et nourri de mes mots, que je souffle à l’oreille de mes amours, mes amants muses.

Si je publie un recueil de mes poésies, il s’intitulera à coup sûr : La Désirante.

La Veuve noire n’a pas besoin d’accessoire, elle est un sextoy vivant !…

Daredjane

D.C : Pour vous, remporter le prix de la Nouvelle Érotique a-t-il eu des retombées positives ?

Daredjane : Très positives ! En général, mes écrits sont remarqués, mais je ne gagne jamais, il y a toujours deux clans qui s’affrontent, ceux qui adorent et ceux qui détestent, et ce sont toujours mes opposants qui imposent leur point de vue. Là, ça a été un petit miracle, La Veuve noire a fait la quasi-unanimité du jury, ça m’a fait un bien fou, cette reconnaissance de mes pairs. Ce coup de fil enthousiaste de Marion Mazauric, qui dirige les éditions du Diable vauvert et que j’admire de tout mon coeur, m’a insufflé une énergie et une confiance que j’avais un peu perdue.

Et puis le prix est très bien doté, trois mille euros, c’est rare, j’ai pu enfin m’offrir un ordinateur digne de ce nom. En plus, j’ai gagné un mois de résidence d’écriture dans les locaux du Diable en pleine Camargue, que je vais démarrer à l’automne et qui va me permettre de me plonger dans un nouveau projet, qui devrait devenir un roman.

Enfin, cette rencontre avec Marion Mazauric et le Diable vauvert m’a ouvert un nouveau chemin professionnel que je rêvais d’emprunter depuis la naissance de ma fille : ça fait quelques mois que je travaille comme correctrice pour cette fantastique maison d’édition, et ça me ravit autant que d’avoir une nouvelle publiée dans leur prestigieux catalogue, intelligent et plein d’audace.

D.C : Pas de plug anal ou d’accessoires sexuels dans votre nouvelle, juste un détail : des talons dorés de dix centimètres… la Veuve noire n’emporte pas de sextoys dans son sac ?

Daredjane : La Veuve noire n’a pas besoin d’accessoire, elle est un sextoy vivant !… Et ses talons de dix centimètres peuvent aussi lui servir de jouet si besoin !

D.C : Qui est la Veuve noire ? La dernière rédemption ?

Daredjane : La Veuve noire est une pute spécialisée en condamnés à mort, elle est leur dernière volonté. Leur dernière rédemption, non, il faudrait qu’ils aient à se racheter pour ça, or, elle le dit, presque tous sont innocents. Je dirais plutôt qu’elle est leur consolation.

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